Chaque vendredi, (re)découvrez une des scènes de films LGBTQI+ cultes. Après Les Funérailles des Roses, on met à l’honneur Pink Narcissus, avec la scène du « Gramophone ».
Le pitch du film :
Un titre phare pour le cinéma LGBTQ, Pink Narcissus est un poème érotique centré sur les fantasmes d’un prostitué. Isolé dans son appartement, il explore ses plus profonds désirs sexuels. Matadors, danseurs, esclaves et motards habillés de cuir, tout cela fait partie du rêve du jeune Bobby Kendall magnifiquement illustré par le réalisateur James Biggood. Couvert de mystères pendant longtemps, ce film a été étant souvent attribué à des cinéastes tels que Kenneth Anger et Andy Warhol avant d’être redécouvert et révélé comme l’œuvre de l’artiste et photographe James Bidgood. Tourné scène par scène entre 1964 et 1970 dans l’appartement de Biggood, Pink Narcissus est en effet l’un des premiers films LGBTQ qui explorent l’érotique homosexuelle.
A lire aussi : SCÈNES DE FILMS LGBTQI+ CULTES : “LA DÉCOUVERTE”,“LES FUNÉRAILLES DES ROSES”
Aperçu d’une des scènes de films LGBTQI+ cultes, avec « Le Gramophone » dans Pink Narcissus :
La scène commence avec le jeune Bobby Kendall qui écoute de la musique sur son vieux gramophone et appelle quelqu’un au téléphone. Il ne parle pas, mais il suffit de voir son visage excité pour se rendre compte de la tension sexuelle de la scène. Après avoir terminé sa conversation téléphonique, l’homme athlétique s’allonge sur son lit et s’habille lentement tout en profitant de la douceur du moment. Avec la caméra fixe sur son membre et ses fesses, le réalisateur transmet un message profondément érotique, doux et intime. À cela s’ajoute un décor kitsch en couleurs très vives, des murs roses, téléphone jaune et boîtes en paillettes. Une scène aussi réelle qu’imaginaire !
Pourquoi on aime cette scène ?
Tout comme Bobby Kendal, nous avons tous nos fantasmes qui sont en effet tout un univers. Qu’ils soient en paillette, ou en cuir, c’est toujours un plaisir de se plonger dedans. Ainsi, Pink Narcissus, grâce à son esthétique élégante, nous rappelle ce côté fantastique du sexe que l’on aime. Le monde de Bobby Kendall est un univers sans fin où tout est possible. Un royaume glorieux de la fantaisie sexuelle plein de couleurs, de musique, de costumes et d’hommes irrésistiblement beaux. Avec son caractère hypnotique, la scène du Gramophone est une inspiration pour tout le cinéma LGBTQ. Une véritable scène culte !