Signé Rosa von Praunheim, Darkroom suit le jugement d’un tueur homo(phobe) en Allemagne. Au rythme de flashbacks percutants, le film propulse vers une véritable descente aux enfers. Long-métrage à découvrir sur Queerscreen.
Du sang et de la passion !
Darkroom démarre par une audience au tribunal, en Allemagne. Face à la barre, un homme, Lars, est jugé pour un crime horrible sans que nous ne sachions qui il a tué, pour quelles raisons, où, quand et comment. Tous ont les yeux rivés vers le coupable : la juge, les avocats, les témoins, l’être aimé et la partie civile. Par un contrebalancement spatial, le même homme se retrouve dans un lit d’hôpital, pieds et poings liés. Devant lui, un médecin lui administre un traitement sous le regard méfiant de policiers-surveillants. Rapidement, l’intrigue quitte l’ambiance des tribunaux et des hôpitaux pour gagner la société. En conséquence, un couple gay plante le décor du film, où nous retrouvons le prévenu. Est-ce la genèse des événements à venir ? Troublant !
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Dans un savant jeu de situations, Darkroom met la romance gay entre deux hommes et la tuerie homophobe perpétrée par l’un d’entre eux. Au commencement, le parallèle entre la découverte de la sexualité de Lars, sacrée par sa rencontre avec Roland, et l’attitude anti-gay de la grand-mère, appuyée par une éducation de fer. Toutes les constantes de ces deux antithèses sont passées au crible sans filtre, au moyen des mots, des regards et des étapes de l’existence. Au point culminant du film, Lars ouvre la porte à un monde proche de la temporalité de l’intrigue, mais très différent de son train de vie initial.
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