Depuis quelques jours, le parti d’Éric Zemmour tente de mettre la main sur l’électorat gay en vue des présidentielles. Et ce, alors que le polémiste se fait davantage virulent envers la communauté…
« Je suis gay, mais je voterai Éric Zemmour. » Derrière ce topic, publié fin octobre sur jeuxvideos.com (et supprimé depuis) se cache une claire volonté d’inclure les personnes homosexuelles dans la boucle électorale. Sur cette base, une fake news aurait même pullulé sur les réseaux sociaux, avançant la création d’une formation autour de l’ancien animateur chez CNEWS. « Je suis bi et je [le] soutiens [aussi]. », a clamé un internaute, sous le pseudo, Chiasse Fétide. C’est dire…
Polémiste jusqu’au mot !
Depuis le début de sa carrière dans les médias, Éric Zemmour n’a jamais caché la méfiance qu’il a envers la diversité, les femmes, les homosexuel.le.s, les trans. En 2014, lors d’un passage remarqué sur le plateau d’On n’est pas couché, il liait la communauté à ce qu’il appelle « le suicide français ».
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En mai 2021, la personnalité publique avait profité de son intervention sur la chaîne CNEWS pour revenir sur l’histoire de la petite Lilie. « Vous avez vu que la mode aujourd’hui, ce ne sont plus les gays, ce ne sont plus les lesbiennes, maintenant ce sont les transsexuels. On pousse la barbarie jusqu’à demander à des enfants s’ils se sentent garçon ou fille. On en est à leur donner des bloqueurs de puberté à dix ans. Je ne sais pas si vous vous rendez compte de ce que ça veut dire ? », avait-il notamment fustigé.
Quelques mois plus tard, en septembre, le polémiste avait, dans le cadre d’un débat autour son livre La France n’a pas dit son dernier mot (et de sa possible candidature pour les présidentielles), parlé de « création d’homosexuels ». De quoi pousser la chansonnette toujours plus loin…
Une montée extrémiste à craindre !
Dans une récente étude de l’IFOP sur les régionales 2021, des chiffres ont montré que les répondants ont clamé leur soutien pour le rassemblement national. En ce sens, cela explique que certains politiciens soient arrivés au second tour du scrutin. Thierry Mariani (PACA), Sébastien Chenu (Hauts-de-France) et Julien Odoul (Bourgogne-Franche-Comté), pour n’en citer que quelques-uns. « Les indicateurs attestent d’un attrait pour l’extrême droite, certes en recul, mais tout autant prononcé que chez l’ensemble des Français. », a notamment déclaré François Kraus, lors d’une interview Garçon Magazine.