Tomber pour Ali, récit saisissant où l’amour a un prix

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Signé Romas Zabarauskas, Tomber pour Ali suit la tendre romance entre un avocat de renom, spécialisé dans le droit des entreprises, et un réfugié syrien. Là où tout semble les opposer au premier abord, les circonstances de vie vont rapidement les rapprocher, mais pas seulement. Qu’en sera-t-il donc ? On en parle avec son réalisateur, à quelques jours de sa sortie en DVD et VOD, le 16 novembre.

Comment avez-vous pensé le film ?

J’avais différentes pistes pour Tomber pour Ali, liées, de près ou de loin, à ma vie. L’un d’eux concernait l’avocat Marius. Comme lui, j’ai perdu mon père, décédé d’une crise cardiaque en 2016. Dans le deuil, j’avais dû, de la manière, me réinterroger sur mon existence, mes privilèges.

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Je voulais également représenter un contexte politique important, la situation des réfugiés syriens, qui ont dû fuir la guerre. Et ce, tout en maintenant quand même de la douceur et même de l’humour dans le traitement du sujet.

Êtes-vous satisfait du produit final ?

Je ne saurai dire. Pour moi, réaliser un film, c’est un séjour, que ce soit dans l’écriture du scénario et le tournage. En ça, c’était un voyage puissant et réussi, et qui, je l’espère, excitera les spectateurs.

Faire un long-métrage sur la vie LGBTQI+ en Serbie est-il un moyen de mettre en lumière quelque chose d’inédit, de sensibiliser aussi ?

Oui. Comme je connais bien le sujet, je peux donc me baser sur mes propres expériences et intuitions. Dès lors, j’ai la possibilité d’éduquer le public, même si ce n’est pas mon but principal.

La fin, qui laisse le spectateur sur sa faim (et qui donne à interprétation), était-elle réfléchie ?

À vrai dire, le film aurait dû se terminer autrement, avec quelques scènes un an après leur fuite, je l’ai changé au montage post-prod. Et puis, c’est beaucoup mieux comme ça, d’autant plus qu’il s’inspire du long-métrage Le Lauréat de Mike Nichols.

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Le dernier mot à nos lecteurs pour qu’ils s’emparent de Tomber pour Ali ?

Il faut le voir pour saisir son enjeu. Ceci dit, je suis certain que vous allez être surpris. Alors, belle projection !